Dans les colonnes de Marianne du 7 janvier, l’institut Cluster 17 a présenté les données d’un sondage d’intention de vote relatif aux prochaines élections présidentielles. L’annonce de méthodes inédites et le choix des visuels qui reposent sur des « clusters » (ou « familles politiques ») conduisent la commission à préciser les points suivants :
Premièrement, le sondage a été effectué selon des méthodes habituelles qui n’utilisent pas les clusters mais reposent sur une qualification socio-démographique de l’échantillon établie selon des critères traditionnels dont les catégories socioprofessionnelles de l’Insee, ainsi que sur une qualification politique de l’échantillon par utilisation de souvenirs de vote.
Deuxièmement, Cluster 17 a publié des estimations d’intention de vote ventilées par cluster, sans préciser l’effectif utile particulièrement faible des sous-échantillons correspondant à chaque cluster. La commission des sondages demande donc aux lecteurs de Marianne de regarder ces données avec réserve s’agissant d’effectifs utiles inférieurs à 100, voire à 50 personnes.
Troisièmement, la commission constate, mais cela n’est pas un cas isolé dans la publication de sondages, que les marges d’erreur ne sont pas indiquées, en méconnaissance des dispositions de l’article 6 de la loi organique n° 2021-335 du 29 mars 2021 portant diverses mesures relatives à l'élection du Président de la République.
Enfin, le fait que les sondages réalisés par un institut soient contrôlés par la commission des sondages ne permet pas, contrairement à ce qui est indiqué, de se prévaloir de ce que cet institut est « reconnu » par la commission.
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