À quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle, la commission des sondages rappelle que la loi du 19 juillet 1977 modifiée interdit strictement, du vendredi minuit au dimanche 20 heures, toute diffusion de sondages relatifs à l’élection présidentielle.
Dans cette perspective, la commission a obtenu des 9 principaux instituts de sondages (BVA, Elabe, Harris Interactive, Ifop, Ipsos, Kantar, Odoxa, OpinionWay, Viavoice) l’assurance qu’aucun d’entre eux ne réalisera le 23 avril de sondages "sortie des urnes”. Il en résulte que toute référence, le jour du scrutin, à de tels sondages ne pourra être que le fruit de rumeurs ou de manipulations et partant qu’aucun crédit ne devra leur être accordé. La commission se félicite de la coopération de tous les acteurs impliqués et en appelle à la responsabilité et au civisme de toute personne qui aurait connaissance de telles informations illégalement diffusées, en particulier les médias français qu’il s’agisse d’agences de presse, de chaînes de radio et de télévision et de sites internet.
Par ailleurs, l’écart ramené à une heure entre les heures de fermeture des premiers et des derniers bureaux de vote (19h-20h) fait qu’aucune estimation fiable des résultats, effectuée à partir des premiers dépouillements de « bureaux tests », n’est susceptible d’être établie avant 19h45, au plus tôt. Dans ces conditions, toute information relative aux résultats des candidats à l’élection présidentielle qui circulerait avant 20h doit être considérée comme dépourvue de caractère significatif.
Soucieuse de veiller au respect de la sincérité du scrutin et de la liberté des électeurs, la commission rappelle clairement qu’il ne faudra tenir aucun compte des indications qui pourraient être diffusées sur Internet et sur les réseaux sociaux. Dépourvues de tout fondement, elles constitueraient une désinformation, voire une manipulation de l’opinion.