Communiqué de la commission des sondages du 27 novembre 2014
La publication anticipée de sondages relatifs aux « primaires » envisagées pour la désignation de candidats à l’élection présidentielle de 2017 ainsi que les débats qu’elles suscitent conduisent la Commission des sondages à formuler les observations suivantes :
- Compte tenu de leur rapport indirect mais certain avec l’élection présidentielle, la commission a décidé, comme elle l’avait fait en 2006 et 2011, de contrôler systématiquement les sondages publics relatifs aux primaires sur le fondement de l’article 1er de la loi du 19 juillet 1977 modifiée.
- La commission tient à souligner la difficulté particulière que soulève la réalisation de ces sondages. Elle est relative au fait que l'on ne connaît pas encore avec précision les modalités qui seront retenues et notamment le degré d'ouverture de ces primaires, ce qui entraîne l'impossibilité pour l'heure d’en définir exactement la base électorale. En dépit des précautions prises par les instituts, l’échantillon des personnes interrogées est donc susceptible de ne pas être véritablement représentatif de celles qui seront finalement appelées à désigner les candidats. Il en résulte que doit être évitée toute extrapolation des résultats obtenus dans le cadre de ces sondages qui doivent être interprétés avec la plus grande prudence.
- La commission rappelle que l'établissement des résultats sur la base d’échantillons ou de sous-échantillons de taille particulièrement réduite oblige à accompagner leur publication d’une indication précise de la taille du sous-échantillon retenu afin de pouvoir les interpréter compte tenu de la marge d’incertitude qui les affecte.
Ces observations conduisent à relativiser la portée qu’il convient d’accorder aux sondages déjà publiés. La commission rappelle aux instituts et aux organismes de presse qu’ils sont tenus, pour les enquêtes à venir, d’en tenir le plus grand compte.
Imprimer